L’artisanat est un secteur porteur de l’économie du Togo qui participe à hauteur de 18 % au PIB national du pays et contribue à la réduction du déficit commercial à environ 20 %. Il constitue également un outil efficace de lutte contre la pauvreté, car il emploie près d’un million d’artisans à travers le pays. L’artisanat est aussi pour le gouvernement togolais une locomotive de relance économique dont les métiers sont intégrés aux programmes de formation professionnelle avec en moyenne 20 000 nouveaux lauréats issue des différents centres d’apprentissage à travers le pays.
Une volonté déclarée pour l’amélioration du secteur
En effet, l’objectif du Togo est faire de l’artisanat un secteur organisé capable d’assurer l’amélioration de la condition des artisans dans tout le pays. Aussi de rendre les entreprises opérant dans le domaine plus compétitives à l’échelle internationale. Cela passe par la mise en place des mesures d’accompagnement ainsi que la valorisation du patrimoine national et les produits locaux. Cela dit, la vision stratégique du gouvernement s’appuie sur quatre axes stratégiques :
- le renforcement du cadre légal, réglementaire et institutionnel ;
- faciliter l’accès des produits et services artisanaux aux marchés ;
- le développement d’un mécanisme approprié de protection sociale ;
- l’amélioration du système de pilotage et de coordination.
Au Togo, la tutelle de l’artisanat est confiée au ministère du développement à a base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes qui applique la politique du gouvernement en matière de promotion artisanale et définit ainsi les programmes et plans d’action nécessaires à sa mise en œuvre.
Les organisations professionnelles des artisans sont un autre acteur important dans l’amélioration du secteur et dont la mission est la défense des droits des artisans qu’ils soient individus ou entreprises opérant dans l’artisanat, de production de biens, de service ou même artistique. Ce sont ces trois sections de l’artisanat togolais qui conserve et promeut le patrimoine culturel de tout le territoire.
En effet, depuis des années, l’artisanat n’a cessé d’être une priorité pour le chef de l’Etat, le président Faure Gnassingbé, et cela, à travers plusieurs initiatives. Pour n’en citer que quelques exemples ;
1 – Le Projet d’Appui à l’Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes Artisans (PAIPJA)
Mis en place de 2011 à 2015, ce programme a permis d’encourager l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur de l’artisanat et de faciliter leur accès aux sources de financement et à l’emploi afin de garantir leur insertion professionnelle. On dénombre plus de 5 000 bénéficiaires de cette initiative sur le tout territoire togolais.
2 – Promotion commerciale du secteur (foires, salons)
La participation aux foires et expositions nationales et internationales est déterminante pour donner une visibilité aux produits des artisans. C’est pourquoi il a été une des mesures primordiales pour le gouvernement togolais. Ainsi, des facilités ont été accordées aux artisans pour leur permettre une participation massive dans les foires et salons dont la Foire Internationale de Lomé et le MIATO.
3 – Développement d’un Système d’Information sur l’Artisanat (SIA)
Il s’agit d’un projet de banque de données dont la finalité est de posséder un système de collecte, d’analyse et de stockage des informations relatives au secteur. On y trouve une classification des métiers, des acteurs du secteur et les lieux d’achat des produits artisanaux et les matières premières.